Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

mardi 10 septembre 2024

Entre jour ? Entre nuit ?




L'entre jour, l'entre nuit ? Ces moments singuliers où l'esprit s'envole et se perd dans l'imaginaire à la quête d'un présent passé, qui n'existe plus que dans les souvenirs, mais s'inscrit toujours en creux sur la ligne du temps.
Celui qui passe sans toi.

Sans eux je ne survivrai pas. 
Alors je les laisse venir, m'envahir, me caresser, m'envelopper
Je les attends.

Combien de temps encore ? 
Combien de jours, de semaines, de mois, d'années ?
Combien d'attente dans l'antichambre de l'Eternité ?
Combien de temps au coeur de cette effroyable solitude ? 
Tragique sidération où le corps et le coeur semblent figés dans un temps révolu ?


Il a suffit d'un photo en noir et blanc tirée de l'oubli, enfouie au fond de ma mémoire. Elle a surgi là comme ça, par surprise, intrusion brutale, effraction violente lacérant ma chair, mon coeur, mettant à nu ce que j'ai de plus intime, ce que je garde secret au plus profond de mon âme l'offrant en une seconde à tous les tourments.

Pourtant ! 

D'un seul coup, d'un seul, j'ai pris conscience de ce temps qui nous séparait, de cette vie entière passée sans toi ? Pourquoi ? 


Je ne sais pas.
Brutal, violent, c'est une effraction terrible dans tous mon être, dans ma chair, dans mon âme, dans mon coeur, dans ma vie.

Cette vie que je t'ai donnée un jour pour l'éternité. 
Cette vie que tu m'as donnée un jour pour l'éternité
Cette vie, ta vie qui brutalement s'est arrêtée, volée, ta vie qui m'a été arrachée.

Je suis et serai jusqu'à ma mort déchirée, amputée d'une partie de mon être. à jamais. Je suis morte ce jour là. Une partie de moi est partie avec toi.

Je continue le chemin, je vis, j'aime, je chante et je danse encore, je fais de mon mieux, j'ai fais une promesse. 
Je me dois à ma parole
J'ai choisi la Vie
Mais.. 
Quel autre choix ?  tu sais comme moi que nous n'avons pas le droit.
Pourtant, j'y ai pensé souvent, j'y pense encore, souvent, toujours, je ne cesse pas, jusqu'à mon dernier souffle qui sera pour toi.

Mais je vis... encore !
Dévastée
Désespérée.

Il me plait de penser que tu es prés de moi, en moi, que tu veilles sur moi
Il parait que le temps n'existe pas, que c'est une invention de l'homme pour ne pas se perdre. Mais se perdre où ?
L'univers du temps ? Le temps de l'Univers ?
Alors je me perds... Je m'y perds. Je suis perdue.

Qu'il me semble long, ce temps, très long, trop long.
La vie est parfois un lourd fardeau à porter, insupportable !

Et tu me manques, à chaque seconde, à chaque souffle, à chaque battement de mon coeur qui bat parfois trop vite, trop fort, qui me fait mal, qui me déchire tant il est fatigué, usé. J'attends qu'il s'arrête enfin... 
Parfois je n'ai plus la force. 
Mais...
Je vis encore... !

Et le temps passe, s'écoule, à contre courant, j'aimerai m'y laisser couler, emporter
Mais ni le temps ni le courant n'ont de prise sur l'Amour. 
Il ne peut s'en emparer, les saisir, les retenir
Il ne peut  confisquer des promesses.

Entre jour entre nuit, entre temps : infime faille où je me glisse, ultime refuge où je te retrouve. Où je suis enfin ce que je suis, qui tu sais que je suis. 
Car toi seul sait. Nous seuls savons.

Etre enfin à soi !
S'abandonner enfin à soi, à nous.

Entre jour, entre nuit entre parenthèses, chuchotements, ne pas faire de bruit, être presque dans le silence, celui d'avant et d'après la mort. 

Entre la vie entre la mort, corridor de l'espoir d'un autre monde, d'un autre espace, qui me conduira à la lumière

Tu étais mon Soleil, j'étais ton Etoile. 
Pour toujours.

On se retrouvera dans ce Ciel que je regarde souvent, comme nous le faisions il y a si longtemps, il y a trop longtemps... Dans ce monde que nous voulions construire qui a accueilli notre amour, nos rêves et nos espoirs.

Je te parle souvent, je te vois, je nous vois, 

Pourquoi je dois vivre sans toi ?

J'aimerai tant que tu m'emporte loin de tout ça, tout prés de toi, doucement.
Pour toujours, pour l'Eternité, 
On se l'était promis
Je sais que tu m'attends. 

En ce jour si spécial en ce jour malgré toutes ces années passées, je te dis encore et encore, tant que je serai en vie avant que nous soyons enfin réunis pour l'Eternité. 

Ani lé Dodi vé dodi li  אני לדודי ודודי לי

J.BS

Brigitte Dusch, historienne psychanalyste, exploratrice urbaine
Crédit photo. @DJ... 


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Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.

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Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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