Les enfants elle n'en veut pas.
Elle ne s'était même jamais posé la question
Les enfants elle n'aime pas ça
Ca ne l'interresse pas.
Elle s'en fout !
Elle a toujours su qu'elle n'aurait pas d'enfant. Jamais. Qu'elle n'en n'avait "pas besoin"
Pourtant d'enfant elle parle... D'enfants ?
Du refus d'enfant, du refus de maternité.
Un mot qu'elle déteste
Un état qu'elle déteste, qu'elle refuse, qui la répugne, qui la révulse, qui lui donne la nausée
"Voyez, pas besoin d'être enceinte pour les vomir"
Désir de vomir .... Jeter, explulser au dehors... Dehors.
Puis de décrire cet état "détesté"
"Le corps déformé, ce ventre énorme, ces seins qui tombent, difformes... sans forme, on ne ressemble plus à rien"
Silence
"C'est fou de se retrouver avec un corps étranger en soi, dans soi, héberger ce parasite, avoir ça en soi, ne plus être soi, partager, être déformée par cette chose sans nom qui grandit, grossit, prend de la place, vous saigne à blanc, vous vampirise. Vampire déja !"
Elle s'agite, soupire, ne sait pas trop comment traduire cet inconfort.
"C'est tout ce qu'il y a autour qui me dégoute, quand j'étais gosse, les bébés je trouvais ça laid, moche, braillard, les copines s'extasiaient devant les poussettes et ces petits êtres hurlants, ridés... c'était d'un ridicule..."
Silence. Elle rit !
"Moi, ça ne m'interressait pas, les enfants, je trouvais ça nul, même ceux des copines, je ne suis jamais allée les voir à la maternité, M'extasier... ? "
"Comment peut-on accepter de se mettre dans un tel état pour mettre au monde un enfant, se déchirer, se faire mal, souffrir le martyr...Tout ça pour ça, pour rien, pour pire que rien car on doit s'en occuper toute la vie, un fardeau quoi, mais le plus intolérable, c'est d'avoir ça en soi ?"
Silence, elle pense, elle n'est pas ailleurs...
"Ce qui me révulse c'est ce ventre, cette difformité, si contraire à la féminité, ce côté animal, mammifère, le lait, ah ces femmes qui allaitent, c'est dégoutant, bestial. Je ne supporte pas ça, c'est la nausée assurée, c'est impudique, elles donnent le sein, un éorme sein gonflé...Immonde et impudique !
"Ce ventre... Cette affaire de femelle, sage femme, maternité, gnan gnan, couleur rose et bleue, layette, salle de travail, torture ! quand je pense qu'avant elles y laissaient leur vie !Pour la survie de l'espèce.
Silence"
"Je me suis toujours demandée ce qui poussait la femme à être enceinte
Silence
"Enceinte, ou attendre un enfant, être grosse, on disait avant, grosse, ce mot là est bien dit, bien vu, grosse, énorme, difforme déformée, dilatée ..."
Et elle rit, cherche mon regard,
Dilatée, vous voyez le scketch ,
C'est ça dilatée.
Silence
"Etre femme ne passe pas par la maternité, pas forcément, nous avons le droit de décider de ça, je suis une femme féminine, je n'ai pas besoin d'être grosse pour l'être plus, on le serait plutôt moins... Le désir, mais quel désir, désir d'être une femelle, non plus une femme. Non, je suis une femme sans ça"
Plus, moins, la féminité arythmétique, mathématique, le moins et le plus, pour faire un tout..
Un plus pour finalement devenir un moins, à la fin
Féminité ? Féminitude ? Se sentir femme ? Le devenir ? Le rester ? Le manquer ?
Etre femme ? Etre mère ? Mère et femme ? Mère ou femme ?
Bribes de thérapies, d'analyse, de questionnement, de désir, de non désir qui posent la ou les questions du désir de femme, de l'image de femmes, de féminité.
Longtemps indissociables ces images de femmes et de mères ont aussi longuement été dissociées, voire opposées, comme si l'une ne pouvait être l'autre, une femme, ou une mère, une mère ou une femme
Liberté de choix, de non choix, dilemme parfois, quelque fois, souvent
Désir d'enfant, de grossesse, d'être "grosse"
Désir de voir son corps, se transformer. Angoisse de le voir se déformer.
Images encore, miroir, regard, de soi, de l'autre, des autres, de l'Autre, de la société...
Regard de soi, vers soi,en soi
Regard supportable ou insupportable de soi, des autres sur soi
Image de femmes, paroles de femmes !
L'Etre humain est unique, chaque rencontre est unique, c'est un éternel recommencement, une aventure nouvelle à chaque fois
Psychanalye Aujourd'hui
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne
Accompagner le désir d'être Soi
"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir
Mon livre : "j'aime ma vie"
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Nota bene
Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire