Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

samedi 26 septembre 2009

L'ogresse

Elle dévore, tout.
Elle a dévoré déjà, mais ce n'est pas assez, il lui faut encore et encore, toujours plus
L'ogresse...
"Je suis la petite fille de l'Ogresse" me dit un jour une analysante. Mais j'ai décidé qu'elle ne me dévorerait pas.. Elle a pourtant essayé...
Ogresse, effrayante et terrifiante
Syndrôme de l'ogresse, complexe de l'Ogresse ?
En tous cas, il faut s'y arreter, tenter de comprendre, tenter de démèler ces fils, ces noeuds, qui se sont tissés, fermés cadenassés sur des générations.

Femmes encore !
Femme toujours, parce qu'elles transmettent ? Donnent la vie ? Donner la vie ? Est-ce vraiment un don.
Chateaubriand écrivait que sa mère la lui avait "infligée"..
La mère donne t-elle ? Et que donne t-elle ? A la fille, à un enfant, une fille, mais qui n'est pas forcément "sa" fille.
Le devient-elle ? Comment ?
Que signifie ce "sa", sa fille, ma fille, ce possessif, qui montre, désigne, le lien.
Le lien, la filiation, le fil conducteur, le lien qui attache, qui relie, l'un à l'autre, l'autre à l'un
Un fil à la patte, un fil à la pâte.... Mettre la main à la pâte, pour que ce fil ne soit plus à la patte ?
Trancher, couper, le fil, telle la Parque... Mais qui des deux ? Qui de ces deux là coupe, tranche le cordon.... ?
Femmes et filles, mère et fille fille et mère, c'est cette relation là...Qui interpelle, qui s'interpelle, qui se mèle, qui s'enmele, s'en mèle
QSu'il faut déméler
Qu'un jour, une fille petite fille une femme décide de déméler, de dénouer, pour mettre un terme pour pouvoir respirer, pour vivre. Sans être étouffé
Il faut pouvoir, se sortir de ce noeud là, qui enserre, étouffe, insidieusement , qui tue... Au fil du temps !
Il faut vouloir.... Il faut aussi que la souffrance soit forte, trop forte, et qu'il faut à moment donné que ça cesse. Et de chercher pourquoi ça fait mal, et d'enquêter sur le pourquoi ça coince....
Choisir de travailler en ce sens, dire que ça vient de l'enfance, avant l'enfance, et que l'enfant, celui là a mal, car on lui fait mal, ce on là, c'est l'adulte, des adultes qui pourtant sont là pour prendre soin de lui, l'aimer... Au mieux
Des adultes aimants ? Mais n'aimant qu'eux même, aimant l'autre pour eux mêmes, aimant cet enfant là pour eux mêmes
Et de relater comment cette ogresse ravit l'enfant de sa fille, ravit l'enfant de la mère
Offrande ? Rapt ? Ravissement ? Confiscation ? Enlèvement....
Prendre pour soi, prendre par devers soi. Enlever, oter, confisquer, retirer,
Comme si la fille ne pouvait garder, élever cet enfant là...Comme si elle l'Ogresse, seule elle pouvait le faire. Se donnait cette légitimité là.....
Légitimité, car c'est bien de cela qu'il s'agit
Mais qui décide de ça ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ma mère "terrifiante"...voilà le mot qui recouvre les maux de mon enfance et mon déséquilibre dans ce monde d'adultes auquel je ne veux pas ressembler...Elle n'a été qu'un ventre. Point. Dévorer n'est pas aimer...comme si le fait de m'avoir portée l'autorise à m'ingurgiter, me digérer, pour mieux m'excécrer. L'inconscience est un estomac qui se remplit jusqu'à la déchirure. C'est une 'sécastration', moitié séquestrée, moitié castrée..Que ma mère me vomisse une dernière fois que je vive enfin...

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Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
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Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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