D'une main de maître, ou de maitresse elle mène son monde
Mater familias
D'une main de fer parfois, sans forcément de gants de velours, ou pas toujours, juste quand il faut, ou ne faut pas...
Elle mène, guide, élève, éduque, nourrit, corrige, inflige, inculque, explique, aime, n'aime pas...
Mater familias
Où est le père ?
Père y a t-il ? N'y a t-il pas ? Ou n'y a t-il pas assez ? Pas assez suffisamment ?
Mater familias, pour prendre la place inoccupée, déficiente, laissée vacante, mais pas forcèment vide... Vide du père, d'un père qui est là, sans être là, vraiment, ou là, un peu, pas suffisamment.
L'Histoire, mais aussi et surtout les histoires de femmes en sont le témoin, les témoins
Témoin de l'absence où ces femmes doivent répondre présentes...Une présence transparente, absente de la scène, une absence en apparence, masquant l'abscence de celui qui semble présent.
Mater familias..
Pour vivre, faire vivre, aller de l'avant...Combler de part et par leur présence cette place laissée, là, comme ça.
Main de fer, pas forcèment, même s'il faut prendre les choses, les res vitam en mains.
Res vitam ?
Je les entends souvent ces histoires de femmes, de maîtresses femmes d'hier qui ont marquées l'inconscient de ces femmes d'aujourd'hui.
"Fortes femmes" disait on aussi "dans le temps"
Une sorte de matriarchat, où l'homme n'est pas absent, mais ne semble pas tenir le rôle du pater familias, ce rôle que la société lui a pourtant dévolu. Une sorte de toute puissance.
Une toute puissance qui ne se discute pas, ne se refuse pas, mais se transmets... Digne héritage !
Pater y es tu ? N'y es tu pas ?
Pater où es-tu ? Quand viens-tu ?
Transparent ? Transparence... Mais que voir à travers ? A travers le père, à travers le prisme du père, Père à travers, travers du père, père au travers, père de travers. ?
Une patiente s'interrogeait sur cette lignée de femmes qui la précédait, elle qui ne voulait pas vraiment de cet héritage là, qui voulait l'homme, le père, un pater familias, pour elle, sa famille. Elle qui voulait dans sa vie, dans cette vie remettre de l'ordre, revenir à l'ordre, à l'ordre établi depuis toujours, par une société patriarchale
Matricarche, elle ne se voyait pas ainsi. Pourtant mère, grand mère, tante, arrière grand tante et cela depuis des générations jouaient au pater familias, devenant des mater familias, par goût, nécessité ? Elle s'interrogeait...
Pourquoi ces choix, pourquoi ces désirs là justement. Choix ? Nécessité ? Contingence ?
Elle parlait de cette famille "spéciale" avec des femmes qui faisaient tout, mais "qui n'avaient même pas le droit de vote ! c'est pour dire !".
"Tout...Sans elle, peut-être que je ne serai pas là ? Tout, car d'homme il n'y avait pas, ou si peu, d'ailleurs aucune photo, aucun véritable souvenir, si ce n'est que des mauviettes."
Alors pourquoi... ? Elle ne savait pas. La transmission était maternelle, de mères en filles... C'était semble t-il celle là qui importait. La seule transmission possible, le seul lien qui tienne.
Que ces filles là puissent surtout subvenir à elle même.
Une sorte d'autosuffisante pour affronter le demain, l'avenir, un avenir sans homme, ou sans homme suffisamment pater familias ?
"Comment se fait-il que ça se répéte, pourquoi ont-elles choisi ces hommes là ?"
Interressante question..
Subevenir, pour enfin ad venir...
Elle, elle ne pouvait subvenir à rien, et surtout pas à elle. Elle ne voulait pas, elle ne savait pas, ne décidait pas, pas même de la couleur du papier peint..
Remettre en ordre les valeurs, mettre de l'ordre dans les valeurs
Mais quelles valeurs ? Celles où l'ombre du pater familias plane, englobe, englouti, dévore. Omniprésent, omniscient, partout, toujours. Sécurité
Celle où la Femme, la Mère assume, assure, Mère nourricière, mais mater familias ?
Mère, femme, fille...Une sorte de dynastie qui transmet et qui se transmet un rôle, pas celui qui devrait, mais un ordre familial. Le sceau de la famille en quelque sorte. Une histoire et une affaire de femmes, de filles. Où l'homme est, mais à une place qu'il prend, qui reste, qu'on lui donne, qui lui échoit... Choit, choix ?
Quel choix ?
Délibéré, imposé par les circonstances.. Imposé. Posé ?
Femmes...
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Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne
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Nota bene
Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
2 commentaires:
juste quelques mots en vrac : plusieurs billets qui me renvoient les images du film "mères et filles" sorti dernièrement (l'avez vous vu ?) un questionnement comme inscrit dans mon corps, sur la lignée, la PRESENCE presque exclusive de la mère. le mal de mère. La transmission qui se fait sans les mots. les secrets, l'innommable et aussi le désamour, le rejet de son propre corps de femme......... Merci pour les mots que vous mettez sur toutes ses questions.
Merci Carole d'être passée... Non,je n'ai pas vu ce film (un de plus....) Une présence lourde parfois...Maternellement difficile.
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