Tout se joue à clos fermé.
La vie se joue derrière les murs, sans spectateur, avec les mêmes acteurs, toujours les mêmes, la scène se répète, les actes changent au gré des heures, mais au final les jours se ressemblent. A clos fermé.
On tient, on garde, on serre, on se retient, mais
A force d'étreindre, on se dit qu'on ne pourra éteindre ce feu intérieur qui nous dévore et nous détruit peu à peu. On s'épuise lentement.
On étouffe, on suffoque, il n'y a plus d'air, plus d'oxygène. A clos fermé.
Tout se joue là, dans le même décor, on donne le change, on s'invente un rôle, on endosse un nouvel habit, un nouveau costume, on tente, on s'essait on réussit mais aussi on rate, on déraille, mais on ne peut pas s'échapper, la porte est verrouillée, les fenêtres cadenassées. Nous sommes emprisonnés dans cet espace confiné, qui ne tarde pas à nous oppresser, à nous dévorer. Huis clos.
A bout de souffle.
Parfois c'est le drame, nul ne sait vraiment se qui se joue derrière ces quatre murs, ces fenêtres sur cour fermées de l'intérieur d'où s'échappent parfois des cris, des coups, des pleurs et puis plus rien ! Effrayante et effroyable tragédie.
Tout se joue dans le silence, sans rien, ni personne, tout s'écroule, tout s'essouffle, et tout s'écroule. On en meurt !
A huis clos, à clos fermé.
Abandonnés,
Dans le silence
Dans l'indifférence.
A en mourir.
Brigitte Dusch, psychanalyste, historienne
Crédit photo @brigittedusch
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