1 janvier
Il y a cette tradition que je n'ai jamais tout à fait comprise, celle de souhaiter ce jour précisément le meilleur (du moins je l'espère) à notre entourage.
Souhaits sincères ? Je ne saurai savoir
Souhaits de convenance ? Je ne ferai aucun procès d'intention.
Pourquoi ce jour serait-il, sera t-il différent du précédent ?
Question de temps ? Temporalité ? Découpage artificiel du temps par l'homme qui s'évertue de le maitriser, le rationnaliser, le mettre dans des cases ?
Le Temps n'existe pas vraiment, chacun a le sien, le temps file et parfois s'arrête mais au rythme de chacun. La temporalité est singulière et pourrait donner lieu à un vaste débat.
Ainsi une nouvelle année devrait annoncer le meilleur, le mieux, le changement. Mettre un terme à tout ce qui a été douleur et souffrance.
Quid des bonheurs ?
Quid des joies ?
Quel sens ?
Demain sera un autre jour, après demain aussi, mais nous ne fêterons pas, nous ne fêterons rien.
Pourtant chaque jour est une fête, un cadeau puisque nous sommes en vie !
Alors ?
Le temps passe, s'arrête, nous donne et nous reprend. On l'aime ou pas, il fait mal mais fait du bien, comme le ciel il est impermanent, il faut saisir l'instant, bref, du rayon de soleil et de l'éclat de rire, qui comme le nuage qui cache le coin de ciel bleu, et qui d'un coup d'un seul disparait, puis revient.
La vie est un ciel avec ses nuages, sa nuit étoilée, noire ou seule la Lune impériale rayonne sur l'univers. C'est aussi ciel d'orage, de pluie, de neige ou de larmes, un ciel lumineux, coloré parfois. Mais c'est ainsi.
Nous ne pouvons que prendre, être et vivre ; y mettre de la couleur quand il est trop gris ou un peu de noir quand sa clarté nous insupporte !
L'essentiel est d'aller en soi, en son coeur et en son âme chercher ce soleil qui nous manque, cet espoir qu'on nous confisque chaque seconde, mais dont il est de notre devoir d'entretenir la flamme.
Vivre
Brigitte Dusch, psychanalyste, historienne
crédit photo @brigittedusch
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