Hier mon fils et moi avons regardé Stalingrad, je l'avais déjà vu, pas lui. Nous l'avons donc regardé ensemble
Petite fille j'avais regardé avec ma grand mère, "Quand passent les cigognes"... Je l'avais regardé et j'avais vu ma grand mère pleurer. Doucement, sans faire de bruit, elle qui ne montrait pas ses émotions et nous encourageait à faire de même, ne se laisser pas aller aux larmes....
J'ai pleuré, je ne sais si ce sont ces cigognes ou les larmes de ma grand mère...
Alors j'ai revu Stalingrad, et des larmes ont coulées encore
J'ai regardé mon fils, son visage, ses émotions...
J'ai vu, lu, relu, entendu tant de fois Stalingrad....
Puis nous avons parlé, lui et moi. Comme souvent, lors de la lecture d'un livre, après un film, une émission
Il me dit "Si les richesses étaient également partagées, peut-être n'y aurait-il plus de guerre"
Puis... mais ce n'est pas possible, c'est la fameuse fable "du sac de billes".
Stalingrad... Horreur, allégorie tragique de la folie des hommes, où la vie ne compte pas, "la moitié de vos hommes sont morts, je m'en fous, envoyer l'autre moitié"..
Qu'est ce qu'une vie ? Le prix de la vie ?
Historienne, j'ai travaillé sur les guerres du XVII° siècle. Pour écrire un article sur la bataille de Rocroi, je me suis plongée dans les archives du château de Chantilly, j'ai lu les manuscrits...les récits de guerres, sans fioritures écrits par ceux qui y étaient, par ceux qui en sont revenus... le carnage, pas de quartiers.*
Réquiem pour les morts...
Te Deum pour les vivants...
Plus prés de nous, les récits de 14, guerre meurtrière qui fait un peu oublier celle de 70... Guerrre où personne ne sort quoi qu'il en dise vainqueur. Gagner une guerre ! La Belle Affaire ? Gagner quoi ? La mort de ceux qui ont versé leur sang pour quoi ? La fleur au fusil, ils sont partis.. Sans revenir. Jamais
Ma terre d'Ardenne est constellée de croix, de monuments, de gloire à ces jeunes morts, fauchés dans la fleur de l'âge, "Un petit coquelicot, mon âme"
Dans les batailles de l'ancien temps, on comptait les morts, on pansait les blessés, rangeait les étendards, ces bannières là prises à l'ennemi...
Et les vivants ? Est -on encore vivant après de telles cruautés, de telles boucheries ?
Stalingrad ? Je me suis demandée en revoyant ce film, en connaissant l'Histoire, s'il existait une once d'humanité chez l'homme, s'il existait un sentiment d'appartenir à une société qui se dit civilisée
L'Histoire, celle de notre Terre n'est que l'histoire de massacres, de guerres, de haines, de misères, de famines, d'exterminations, de dominations, de haines....
Un déferlement d'inhumanité.
Au nom de quoi ? Pour quoi ? Me demande mon fils ?
L'homme est-il suffisamment mauvais pour ce désir là, ne peut-il donc pas contenir ses pulsions de mort ?
Encouragé par une économie qui ne trouve sa justification que dans ce crime autorisé, ce crime absout par les églises, au nom d'un dieu parfois, au nom d'une liberté, d'une ? On ne sait plus très bien pourquoi ?
Comme si la paix était impossible, comme si l'idée de vivre en harmonie les uns près des autres, dans le respect était une utopie, même pas un rêve !
Stalingrad ? Comme après 18, on a dit c'est la dernière, puis il y a eu 40, la Shoah, l'Indochine, l'Algérie, le Viet Nam....La liste est longue...Le monde est en guerre, à feu et à sang !
Plus jamais ça, disons nous, en priant, ou co mémorant ces moments d'horreur devant des monuments, des stéles qui ont pour vocation de nous rappeler...
Mais nous rappeler quoi ?
Brigitte Dusch, psychanalyste.
L'Etre humain est unique, chaque rencontre est unique, c'est un éternel recommencement, une aventure nouvelle à chaque fois
Psychanalye Aujourd'hui
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne
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Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
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la lune
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sur un chat
miaou
Voici ma nouvelle blogue poéthique...
Poésie étrangère
Et, toujours :
Sur le pont d'Avignon. Le coup frappa l'enfant à la mâchoire. Il resta debout. Souriant. Le tireur: rien. Le fusil: aucun. Et il y avait cette aube et ce soir pleins des expectations les plus brillantes.
Poétudes
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- Peter Ingestad, Sverige
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