Confinées : elles aussi ?
Emotions, ressentis, sentiments, perceptions, tout ce qui agit et nous agit.
Alors : sont-elles confinées, renfermées, refoulées ou au contraire exacerbées ?
Sont-elles modifiées, anesthésiées, toujours les mêmes, ou différentes ?
Sommes-nous capables de contenir nos pulsions, nos envies, nos désirs, nos ressentis, nos pensées ou non ?
Tout ce qui s'agite dans notre cerveau est-il lui aussi assigné à résidence, celle du fond du trou ? Pour ne pas se montrer à voir, exploser ? Tout ce tout peut-il être contenu ? réfréné ? ou bien est-il libéré, sans contrainte, se laisse t-il aller à s'épancher ou au contraire à exploser enfin comme une bombe qu'on a empêché d'éclater ?
Ce Tout a t-il lâché prise lui aussi ?
Le moment est-il venu pour lui d'être libéré ? Le vernis a t-il craqué ? égratigné déjà, et le peu qui reste peut-il encore survivre tant bien que mal pendant ce temps qui n'est plus celui de l'autre, de l'altérité mais aussi et surtout celui de l'égoïsme et de la survie ?Ce Tout a t-il lâché prise lui aussi ?
Chacun pour soi, et s'il en reste un peu Dieu peut-être pour tous ?
L'homme est un animal domestiqué par lui même et policé par ceux qui détiennent le pouvoir, édictent les règles et les lois, ces chefs de meute que certains, un plus vindicatifs remettent parfois en cause, car la horde se révolte, quand le chef ou les chefs sont trop autoritaires, trop injustes aussi.
Le contexte est tout autre, l'autorité, la dictature de la meute dominante est imposée ou s'impose d'elle même pour soit disant sauver la horde ou ce qu'il en reste. Car il est restera bien quelques uns : les plus chanceux, les moins vulnérables, les plus hardis, les plus débrouillards. Les autres mourront et ne coûteront plus rien dans ce nouveau monde de ruines et de désolations qui émergera de tout ça.
Qui seront les survivants de ce déluge, de cette tragédie sans nom, de ce cataclysme ? Qui seront ces malheureux chanceux ?
Les Anciens qui naïvement ou pas y auraient vu la colère des dieux, et n'ayant de cesse de l'apaiser, auraient offert des offrandes et des sacrifices.
Nos chefs de meute, ne lésinent pas et offrent le sacrifice entier de leur peuple. Ce n'est pas rien mais ça leur coûte si peu. Il semble cependant que ce soit vain leur divinité reste sourde, elle ne veut pas de sang, de cadavres, de moribonds, elle ne se gorge que d'or et d'argent, de dividendes, de rendements et de production, peu importe que le manant crève, ou mieux si cela peut lui rapporter. Misérable misère que ce monde indigne. L'actionnaire a faim, l'actionnaire a soif, et il faut l'abreuver, l'inonder de profits jusqu'à ras gueule. Immoler le gueux !
Nos chefs de meute, ne lésinent pas et offrent le sacrifice entier de leur peuple. Ce n'est pas rien mais ça leur coûte si peu. Il semble cependant que ce soit vain leur divinité reste sourde, elle ne veut pas de sang, de cadavres, de moribonds, elle ne se gorge que d'or et d'argent, de dividendes, de rendements et de production, peu importe que le manant crève, ou mieux si cela peut lui rapporter. Misérable misère que ce monde indigne. L'actionnaire a faim, l'actionnaire a soif, et il faut l'abreuver, l'inonder de profits jusqu'à ras gueule. Immoler le gueux !
Je propose d'analyser, de disséquer les émotions, ces soit disant "péchés capitaux" tels que le mensonge, la trahison, la vanité, la gourmandise et autres attitudes qui selon certains nous conduiraient en enfer, (qu'ils se rassurent l'enfer nous y sommes) à travers le confinement, l'épidémie, et le contexte de survie qui à présent est le nôtre pour un temps indéfini, indéterminé, un temps long, très long sûrement.
Brigitte Dusch, psychanalyste, historienne
Crédit photo @brigittedusch
2 commentaires:
J'aime bien vous lire, vos écrits ne sont pas prises de tête. Merci :)
Merci à vous
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