La grande guerre.
Elle n’a de grand que le sacrifice imposé à des hommes, ouvriers,
employés, vanniers, poètes, instituteurs, tailleurs
de pierres, professeurs, tonneliers, épiciers, menuisiers,
maçons…. à des maris, des fils, des frères....qu’elle a fait soldats.
Elle n’a de grand que la souffrance infilgée
Elle n’a de grand que les blessures, mutilations, déchirures,
Elle n’a de grand que les deuils, disparitions, pertes, morts.
Elle n’a de grand que la souffrance infilgée
Elle n’a de grand que les blessures, mutilations, déchirures,
Elle n’a de grand que les deuils, disparitions, pertes, morts.
Elle n’a de grand que les ravages et la destruction
Elle n’a de grand que la tragédie, la destruction l’enfer.
Elle n’a de grand que l’anéantissement.
Elle n’a de grand que l’indécence
Elle n’a de grand que l’inhumanité.
Souviens toi de Craonne !
Souviens toi des cris, hurlements, gémissements, plaintes sans fin
Souviens toi de la douleur des Hommes, de leurs prières, de leurs larmes.
Souviens toi de l’horreur des Champs de Bataille
Souviens toi du chagrin, des sanglots des veuves, des enfants et des orphelins
Souviens toi des Ruines Souviens toi de Tahure, de ces villages engloutis
Elle n’a de grand que l’anéantissement.
Elle n’a de grand que l’indécence
Elle n’a de grand que l’inhumanité.
Souviens toi de Craonne !
Souviens toi des cris, hurlements, gémissements, plaintes sans fin
Souviens toi de la douleur des Hommes, de leurs prières, de leurs larmes.
Souviens toi de l’horreur des Champs de Bataille
Souviens toi du chagrin, des sanglots des veuves, des enfants et des orphelins
Souviens toi des Ruines Souviens toi de Tahure, de ces villages engloutis
Ecoute Craonne
Ecoute le silence de la mort
Ecoute le bruit du canon
Ecoute le tonnerre de feu
Ecoute le déluge des balles.
Entend !
Ecoute le silence de la mort
Ecoute le bruit du canon
Ecoute le tonnerre de feu
Ecoute le déluge des balles.
Entend !
Quelle
connerie la haine, quelle connerie la vengeance, quelle
connerie la Revanche, quelle connerie la Guerre.
ll ne reste rien de vous pauvres misérables, oubliés, ensevelis sous la terre et la ferraille, dans des cimetières baptisés pour l’occasion : nécropoles ! ll ne reste que ces champs immenses parsemés de croix blanches où le passant peut lire un nom et une date, vous êtes tombés pas très loin de là. Il reste des monuments : la belle affaire ! pour que le village, la commune se souviennent du sacrifice de leurs enfants. Du tribu payé à la folie des puissants. Pouvez vous dormir en paix à l’ombre des arbres ?
ll ne reste plus aujourd’hui que notre mémoire, nous vous devons au moins ça. C’est peu, je le sais bien et je me sens coupable de ne pouvoir faire davantage. Vous retrouver et parler de vous, de votre nom, de votre histoire. Car vous n’étiez pas seulement des soldats, vous l’êtes devenus bon gré mal gré, par la force de choses qui vous ont dépassées. Vous n’avez été que l’instrument de chefs d’états, d’officiers parfois si fous qu’ils vous envoyaient à la mort sans regret, vous n’étiez rien de plus que des matricules, c’est tellement plus simple. J’aimerai vous nommer tous, vous rendre cet honneur, raconter votre vie, vous rendre la place qui vous a été ravie.
Hommages à vous ! Soldats de France, et d’ailleurs, d’Allemagne et d’ailleurs, la Mort n’a pas de couleurs, de races et de religion, elle s’en fout, elle prend tout. Hommage à vous qui avez quitté vos terres pour venir mourir dans une Métropole inconnue, il faut le dire ingrate et peu reconnaissante, vous Corses, Bretons, Kanaks, Tirailleurs, Nazdar, Russes, lndiens, Américains, Canadiens... De l'autre bout du monde, de tous les continents. Hommages à vous Hommes du régiment Cosaque venus mourir à la Pompelle.
Hommage à vous gamins, mari, frères, fils rampant dans le sang de vos frères, la boue, la merde, les corps déchiquetés de vos camarades pour défendre quelques centimètres de terre.
Hommages à vous fusillés et déserteurs : qui peut vous en vouloir d’avoir eu peur ? D’avoir désobéi à des ordres débiles ? D’avoir voulu sauvé votre peau ?
Hommage à vous : Morts pour la France ! indécence, mascarade, honneurs posthumes… Mais qui permit à vos veuves un maigre subside. Comme si votre vie avait un prix !
"Le mot
"héros" ne s'adresse pas à celui qui a combattu, il ne signifie rien
pour celui qui revient de la guerre : c'est une pilule de bien être que
s'administre le pays qui a envoyé des gars se battre pour lui" Antony
Swofford.
… Qu’on ne vous oublie
jamais…
Elle n’a eu de Grand que cette impudence été indécence d’avoir été totale, d’avoir été une affaire mondiale, d’avoir ravagé et répandu le sang et les larmes sur tous les continents.
Je n’aime ni n’aimerai jamais la guerre mais j’aime les Hommes.
Que ce devoir de Mémoire puisse être utile, ce dont je doute, car la Guerre est toujours totale et partout sur la planète, elle tue autrement, elle a un autre visage plus pervers encore ; L’homme et la Guerre est une histoire d’amour et de haine. Eros et Thanatos. N’oublions pas que dans notre destin il nous reste une très très infime part de liberté ; ce libre arbitre qui nous permet de choisir.
Brigitte Dusch, psychanalyste historienne.
Crédit photos ; Brigitte Dusch (collection personnelle)
Elle n’a eu de Grand que cette impudence été indécence d’avoir été totale, d’avoir été une affaire mondiale, d’avoir ravagé et répandu le sang et les larmes sur tous les continents.
Je n’aime ni n’aimerai jamais la guerre mais j’aime les Hommes.
Que ce devoir de Mémoire puisse être utile, ce dont je doute, car la Guerre est toujours totale et partout sur la planète, elle tue autrement, elle a un autre visage plus pervers encore ; L’homme et la Guerre est une histoire d’amour et de haine. Eros et Thanatos. N’oublions pas que dans notre destin il nous reste une très très infime part de liberté ; ce libre arbitre qui nous permet de choisir.
Brigitte Dusch, psychanalyste historienne.
Crédit photos ; Brigitte Dusch (collection personnelle)
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