Nous serions tenté de dire aujourd'hui.
Aujourd'hui comme tiers séparateur, entre le passé et le futur.
Entre hier et demain, entre ce que nous avons été et ce que nous serons.
Ce que nous sommes
Sommes un très court instant ...Très bref !
Un trés court moment de vie, le maintenant, l'aujourd'hui, le hui du jour....
Un jour qui se glisse dans la faille, dans la faille du temps, interstice temporel qui laisse la possibilité de faire, de dire pendant un court moment, celui que les hommes lui donnent. Le hui..
A ce jour. Un jour, un trou, le temps ajouré mais pas ajourné.
L'homme est tiraillé entre son passé, son présent et son futur, il ne peut vivre que trés difficilement dans ce présent qui se construit souvent malgré lui. Un présent qu'il ne maitrise pas toujours, et qu'il ne comprend pas parfois. Le passé, lourd quelque fois construit un présent et un futur qui ne sont pas vraiment ceux souhaités.
L'homme passe souvent sa vie à vouloir modifier ce présent, pensant ainsi s'inscrire dans un futur à sa mesure
La nouvelle année, je l'ai évoqué déjà est considéré une aubaine pour faire fi du passé, du moins symboliquement. Mais c'est ce symboliquement qui importe .
Plusieurs de mes patients évoquent ces moments de transistion entre un avant et après, une transition qui n'a de sens que pour eux, car elle ne rythme que leur vie, leur vie singuliere.
Une sorte de passage d'un état à un autre. Cela peut-être les vacances, le changement de travail, de domicile, de ville...
Un changement. Voulu, souhaité, maitrisé....
Un changement imposé, obligé, contraint, forcé....
Un événement nouveau qui arrive et qui semble pouvoir faire table rase du passé. Une sorte de rite, de rituel, de passe magique.. De passe passe..
Comme si ! Comme si cet événement là, précisèment avait le pouvoir de modifier, de changer, d'apporter quelque chose de nouveau aussi.
Comme si il permettait de donner une énergie, une force nouvelle, celle d'entreprendre, de prendre, d'oser aller de l'avant, d'oser enfin faire.
Comme si la porte enfin s'ouvrait, ou s'entrouvait vers un possible qu'on croyait jusqu'ici impossible... inatteignable, pas pour soi.
Comme si on pouvait enfin....
Comme si on s'autorisait, se donnait le droit. Un droit qu'on s'était refusé jusqu'alors.
Comme s'il fallait la nécessité de cet événement de vie, de ce moment différent, qui vient scander le quotidien, qui vient marquer une fin mais aussi et surtout un commencement.
Cette fin qui permet le début, le début d'autre chose, d'une autre vie.
Le début en fin !
Ainsi en sont aussi les rituels familiaux divers, anniversaires, fêtes, singularités qui n'ont de sens que pour le sujet et quelques familiers. Mais qui ont leur importance, leur essence dans cet espace là. Ils permettent aussi d'ajuster, de resserer le lien social, celui qui relie déjà les membres de la communauté. Qui les agrégent.
Evénements de passage, transistion d'un état à un autre.
Nulle modification vraiment, mais ... ?
Mais est-il nécessaire de se tourner vers le passé pour comprendre le présent et construire le futur ? Ou n'est ce qu'une contingence ?
Parfois le présent a figure d'arbitraire, et ni le nécessaire ni la contingence ne peuvent en venir à bout. A bout, car bute, bute contre non un noeud, mais un roc, immuable et à toutes épreuves...
Un peu comme la vague qui vient s'échouer contre le rocher, qui à la longue finit par s'éroder
Mais ce roc, ce rocher est-il franchissable ? Est-il dépassable ?
Peut-on aller au delà ? Voir ce qu'il y a derrière ?
Avancer ?
Tels des explorateurs qui s'aventurent sans espoir de retour, de revenir à leur point de départ, à leur port d'attache.
C'est là que ce heurte l'attache, le lien, celui qui noue, qui fait que ça coince, qui fait qu'on ne peut pas vraiment partir, sans revenir identique, sans revenir peut-être ?
Mais si revenir il y a, ce sera autrement, avec quelque chose en plus, ou quelque chose en moins, mais avec ce quelque chose là, qui fera que ce n'est pas comme hier, que le présent y est quand même un peu pour quelque chose, car ce passé d'aujourd'hui a été à un moment donné le présent après avoir été le futur
Comme quoi il n'y a pas d'ordre des choses. Encore cette échelle du temps, cette ligne horizontale qui se dessine sur les cahiers d'écoliers pour comprendre comment le temps passe et comment il faut utiliser les temps, à bon escient, à la mode selon les modes !
Question récurente que le temps qui passe, mais qui ne s'arrête pas, même pas au présent, temps tellement court de l'ici et maintenant
Insaississable et impalpable...Au demeurant, au restant, verbe d'état, mais devenir ?
Devenir ?
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Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne
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Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
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