La légende bien tenace veut qu'une mère aime son enfant, et réciproquement !
Cela tient du mythe, de la légende, du fantasme mais aussi de la morale, de l'ordre du lien social. Comment pourrait-il en être autrement, car soutient-on parfois même les animaux aiment leurs petits, ce qui est oublier que parfois ils les dévorent ou les mettent à mort.
Chasser l'animalité de l'homme, cet archaïsme, cette bestialité qui est en chacun de nous et qui remonte très vite à la surface, sans grand effort, car elle est là, tapie au fond de chaque sujet qui se dit, se déclare, se veut, se revendique humain
Pulsions inavouables... Inavouées.
Mais qu'en est-il alors de ces mères, de ces pères aussi, mais cela semble moins grave après tout, car on n'est jamais vraiment sûr que le père soit le père ! qu'en est-il de ces parents là, qui n'aiment pas, pire qui rejettent, abandonnent leur progéniture ?
Et la mère : Elle, celle qui ne peut-être que la mère ! mère, maternante, aimante, qui se sacrifie pour son enfant, qu'on sacrifie pour lui, sacrifée sur l'autel de la morale et de la bienséance ?
Une mère se Doit d'être une mère, c'est à dire aimante...
Aimante comment ? Suffisamment aimante ? Ni trop, ni pas assez, car c'est de ça aussi qu'il s'agit, la mère doit savoir trouver cette juste mesure qui la fera parfaite
"On" n'en n'attend pas autrement d'elle.
La perfection, elle doit savoir exactement comment, quand son enfant a besoin d'elle, donner ce qu'il faut quand il faut, juste ce qu'il faut, être là, mais pas trop, juste quand il faut !
Quel travail que celui d'être mère.
Hélas, rien ni personne ne la prépare à devenir et être cette mère parfaite. Pourtant ce ON sociétal, lui lance cette terrible injonction "Une bonne mère tu seras !"
Injonction qui hélas encore ne la rendra ni bonne ni mauvaise, mais simplement folle !
C'est en général l'objectif des injonctions, rendre l'autre fou...
Alors quid de ces mères qui abandonnent, ne veulent pas, laissent leurs enfants ? Je ne parlerai pas de ces abandons réels, mais de ceux qui pire encore laissent l'enfant dans le manque, dans le vide, dans le gouffre de la solitude et du non amour !
Car si l'enfant pour la mère n'est pas aimable, pour qui le sera t-il ?
Et pourquoi celle là même qui le met au monde ne l'aime pas ?
Souvent de ce non amour là, ON ne parle pas, car il n'est pas pensable, donc ne peut être pensé. Ma mère ne m'a pas aimé, dit on parfois, combien de fois l'ais je entendu ?
Mais n'a pas aimé comment ? Sait-on au moins comment on voudrait être aimé, par la mère ? Par sa mère ?
Quelle est la qualité de cet amour là, pour qu'il soit suffisamment bon, suffisamment tenable pour soutenir le sujet et le porter au dehors, pour qu'il puisse s'aimer suffisamment afin d'advenir au lien social ?
La mère qui n'aime pas ses enfants n'est pas comprise n'est pas même l'objet d'une interrogation mais seulement celui de la désapprobation, de la condamnation, c'est une mère dénaturée ! Hors nature. Donc ? Pas une mère ? Mais quoi ? Un monstre alors ?
Toutes les femmes devraient donc être des mères, et des mères aimantes ? Car telle est la vocation, le destin de toute femme. Avoir, mettre au monde, faire des enfants et les aimer, indispensable condition et résultat, cause des femmes !
Cause, à cause de cet amour, de ce trop d'amour, de ce trop peu d'amour, de cet amour qui ne peut émerger, qui ne peut devenir, être et advenir la voilà condamnée ! La voilà monstrueuse et inhumaine, placée en marge d'une Humanité qui se veut alors inhumaine.
Un vaste débat pour une impossible question !
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Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
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