De moi à moi, de moi à toi, de moi à l'autre
Mais quel autre ?
Y a t-il un autre, un autre présent à lui même et présent à moi ?
Suis-je présent à moi ? Suffisamment pour être présent à l'autre ?
Il dit : " j'ai toujours fait passer l'autre avant moi"
Elle dit : "Je ne dis jamais non à l'autre"
Il et elle disent "Il faut en laisser pour les autres, il faut s'oublier pour les autres, moi, ce n'est pas important, mais l'autre si, c'est important, moi, tant pis, ce n'est pas grave, je laisse ma place, ma part à l'autre, je n'ai pas besoin"
L'autre
Et moi et moi et moi ?
Pourquoi cette abnégation, ce déni de moi, de mon "Je" pour l'autre ?
Qu'attend ce "je" en échange ?
Y a t-il donc un échange ? Une attente ? Et laquelle ?
Le regard de l'autre, la parole de l'autre, les mots de l'autre
Etre aimé de l'autre !
Sûrement un peu de tout ça, au point de s'oublier, de s'absenter de soi, pour l'autre au détriment de son "je"
De son "Etre".
Se fondre dans l'autre, se laisser aller à cette confusion pour exister, en s'extrayant de soi.
Il et elle disent "Il faut en laisser pour les autres, il faut s'oublier pour les autres, moi, ce n'est pas important, mais l'autre si, c'est important, moi, tant pis, ce n'est pas grave, je laisse ma place, ma part à l'autre, je n'ai pas besoin"
L'autre
Et moi et moi et moi ?
Pourquoi cette abnégation, ce déni de moi, de mon "Je" pour l'autre ?
Qu'attend ce "je" en échange ?
Y a t-il donc un échange ? Une attente ? Et laquelle ?
Le regard de l'autre, la parole de l'autre, les mots de l'autre
Etre aimé de l'autre !
Sûrement un peu de tout ça, au point de s'oublier, de s'absenter de soi, pour l'autre au détriment de son "je"
De son "Etre".
Se fondre dans l'autre, se laisser aller à cette confusion pour exister, en s'extrayant de soi.
L'oubli de soi, l'abandon de soi, s'absenter de soi, un peu, beaucoup, beaucoup trop parfois au point de ne plus savoir qui on est. Au point de ne plus savoir être, être à soi, au monde et à l'existence
Mettre son "je" au ban de soi, dans une parenthèse qui se referme sans un bruit, lentement, insidieusement, sans un mot pour enfermer dans un piège terrible celui qui devenu aveugle a jeté les clés aux oubliettes.
Abnégation, sacrifice. Pourquoi ? Qui décide de ça, comment et pour quelles raisons ? La peur, toujours la peur, notre amie qui devient notre pire ennemie, la peur de soi, la peur d'être, d'être délaissé, abandonné, pas aimé… Par l'autre qu'on imagine vouloir, demander, exiger de soi.
Mais ?
Mais quoi ? Etre sûr, certain de ça ? L'autre exige t-il ? Et si tel est le cas ; mais quand bien même ! Ne pouvons-nous pas décider une fois pour toute que ce mince espace tenu de libre arbitre dont nous disposons peut servir à ça ?
L'autre bien sûr, mais pas aux dépends de soi, car l'autre aimant, bienveillant ne demande rien de tout ça, une telle demande serait une exigence inconvenante, inconvenable, impertinente, inimaginable. Ce ne serait pas une demande d'amour mais une instrumentalisation honteuse.
Ce sacrifice, ce faux amour de l'autre, cette fausse idée qu'il faut faire passer l'autre devant soi, aller au devant de ces désirs, ne rien lui refuser, s'oublier à tel point interpelle tellement !
Etre. Etre à soi ; n'est-ce pas le but de notre vie, sans oublier l'autre en lui laissant seulement une juste place, trouver la mesure, l'équilibre, la juste distance, celle nécessaire pour être avec l'autre, simplement.
Brigitte Dusch, psychanalyste, historienne
Mais ?
Mais quoi ? Etre sûr, certain de ça ? L'autre exige t-il ? Et si tel est le cas ; mais quand bien même ! Ne pouvons-nous pas décider une fois pour toute que ce mince espace tenu de libre arbitre dont nous disposons peut servir à ça ?
L'autre bien sûr, mais pas aux dépends de soi, car l'autre aimant, bienveillant ne demande rien de tout ça, une telle demande serait une exigence inconvenante, inconvenable, impertinente, inimaginable. Ce ne serait pas une demande d'amour mais une instrumentalisation honteuse.
Ce sacrifice, ce faux amour de l'autre, cette fausse idée qu'il faut faire passer l'autre devant soi, aller au devant de ces désirs, ne rien lui refuser, s'oublier à tel point interpelle tellement !
Etre. Etre à soi ; n'est-ce pas le but de notre vie, sans oublier l'autre en lui laissant seulement une juste place, trouver la mesure, l'équilibre, la juste distance, celle nécessaire pour être avec l'autre, simplement.
Brigitte Dusch, psychanalyste, historienne
Crédit photo @brigittedusch
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