Je la sens présente toujours parfois prégnante, parfois hésitante
Une tristesse qui n'en finit pas d'aller mourir doucement sur les confins de l'infini dont les contours s'estompent dans les nébuleuses du firmament
Je suis la tristesse
Elle s'est emparée de moi, de mon corps et de mon âme, Nous ne faisons plus qu'un un seul corps un seul corps et un seul coeur qui bat au rythme des tambours de la mort qui se prépare
Mort, ultime délivrance
Mort, ultime amie qui viendra sans trop me prévenir m'emporter aux confins de cet infini dont les contours se perdent dans l'inconnu d'un vide abyssal
Je suis la tristesse
Je l'ai longtemps chassée, combattue, puis accueillie, baissant des armes inutiles car elle n'est pas mon ennemie
Mais mon unique amie, seule compagne qui ne m'ai jamais trahie
Tristesse je t'aime, nous formons ce couple unique et singulier qui n'a plus besoin de paroles ni de mots pour se dire à quel point l'amour que nous nous portons est inconditionnel et indéfectible
jusqu'à ce que la Mort ne nous sépare
Et la Mort m'emportera loin de toi à tout jamais et pour toujours au confins de cet infini dont les contours n'en finissent pas de se mouvoir pour mourir au plus profond des Enfers.
Je suis la tristesse
Brigitte Dusch, psychanalyste, historienne
Crédit photo @brigittedusch
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