Puisqu’il
faut écrire ! mais y est-on obligé ? Doit-on mettre les mots, ses mots sur
le papier ? Qu’elle est donc cette force ou cette folie qui nous y pousse ?
Cette pulsion ? Ce malgré soi qui nous mène à cet accouchement d’un soi qu’il
faut mettre hors de soi ? Nécessaire, vital, essentiel. Sous peine de
mort. De la mort de soi.
ll n’est pas possible, plus possible de se taire, de garder enfermer ses mots, ses cris parfois, de les maintenir en soi, pour soi. La gestation si longue soit-elle ne peut-être éternelle. ll faut que ça sorte. La gestation des mots et de l’histoire est à son terme. ll faut que ça sorte, que ça s’échappe, que ça claque, que ça explose ! que le corps expulse : expulsion au dehors ; vite ; avec violence quelque fois, un feu d’artifice de mots sans artifices.
Que ça parle et que ça cause. A soi ? A qui ? Peu importe je crois l’adresse pourvu que ça sorte, dire tout simplement lancer jeter et peu importe qui sera là ou pas. Pour attraper ou pas.
Mais se pose alors la question de ce qui, de ce quidam ! et de la
responsabilité de ces mots jetés par la fenêtre, jetés en l’air, ces mots dont
on ne sait plus quoi faire, qui nous encombrent, nous empêchent de respirer, de
vivre, nous débordent, nous envahissent, nous dépassent.
Alors ils sont jetés en pâture et en pluie, partout et nulle part, au gré de celle ou celui qui passe, jetés à la figure de cet autre, qui peut-être ne demandait rien mais était là. Les lui jeter à la figure n’est pas sans effet, n’est pas sans mal, n’est pas vain.
Alors ils sont jetés en pâture et en pluie, partout et nulle part, au gré de celle ou celui qui passe, jetés à la figure de cet autre, qui peut-être ne demandait rien mais était là. Les lui jeter à la figure n’est pas sans effet, n’est pas sans mal, n’est pas vain.
Sommes-nous alors responsables de ce qu’il va en faire ? De ce qu’il en fait ?
De ce qu’il en fera ?
Ecrire alors est-il un simple acte égoiste dont on ne mesure pas toujours la portée, celle de l’autre, du fait de l’autre, de ce qu’en fait l’autre ? La portée ; celle supportée par cet autre qui se trouve là sans hasard, car ce dernier n’existe pas, mais qui passe par là, et reçoit en plein visage le poids et le choc de ces mots là ?
Les mots sont alors un pavé dans la mare ; un pavé qui éclabousse !
Ecrire alors est-il un simple acte égoiste dont on ne mesure pas toujours la portée, celle de l’autre, du fait de l’autre, de ce qu’en fait l’autre ? La portée ; celle supportée par cet autre qui se trouve là sans hasard, car ce dernier n’existe pas, mais qui passe par là, et reçoit en plein visage le poids et le choc de ces mots là ?
Les mots sont alors un pavé dans la mare ; un pavé qui éclabousse !
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