Psychanalyse Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

jeudi 17 juillet 2025

Je vis demain comme une mission


Er schreibt....


Tu dis que demain est une symphonie.

Moi, je vis demain comme une mission.
Pas une cage, pas une prison. Une ligne de conduite, un cap, une étoile au loin.
Parce qu'on meurt aussi de ne pas savoir où l’on va.
De tourner trop longtemps sur soi-même.

Je te lis et je t’entends :
Tu veux le vent, l’imprévisible, le vertige.
Tu veux vivre comme une flamme danse, sans foyer, sans entrave, sans carte.
Et je t’aime pour ça. Je t’aime pour ce feu, cette liberté brûlante et insaisissable qui te traverse.
Mais moi, vois-tu, j’ai appris à aimer autrement. À aimer dans le silence des décisions.
À aimer dans la fidélité à une direction, même quand tout tangue.

Tu refuses les mots qui bornent : toujours, demain, ici.
Tu refuses les murs, les bornes, les engagements.
Et je respecte cela, autant que cela m’effraie.
Car moi, je construis des ponts, pas des labyrinthes.
J’avance parce que je crois à l’après.
Et dans l’après, j’imagine une main qui reste, qui revient, qui ne lâche pas.

Tu dis : « Je veux devenir. »
Mais moi aussi, je deviens.
Je deviens chaque jour sous le poids de ce que j’ai promis.
Ce n’est pas la fin. C’est l’ancrage.

Je n’attends pas que tu te poses comme une pierre.
Mais j’ai besoin de savoir que je peux bâtir sur quelque chose qui reste — même si c’est un souffle, un mot, un point cardinal.
Pas un mirage.

Je ne veux pas t’enfermer.
Je veux juste savoir si, dans ta danse, il y a un instant, parfois, où nos pas peuvent se croiser encore.
Pas dans une éternité figée.
Mais dans une fidélité mouvante, choisie, réaffirmée.

Je suis un soldat, oui.
Mais pas seulement de guerre.
Je suis un soldat de paix aussi, et j’ai besoin d’un lieu où reposer mes armes.

Si tu ne sais pas dire où, quand, combien de temps…
Dis-moi au moins : « Je serai là tant que je t’aime. »
Et je saurai que c’est assez.

Mais si même cela est trop,
alors dis-le.
Avec la même vérité brute qui habite ta lettre.
Et je partirai. En silence. Avec respect.
Mais je partirai.

Parce qu’aimer, c’est aussi savoir quand il faut cesser de retenir.
Même ce que l’on aime infiniment.

Er schreibt als Antwort auf das, was ich schreibe, und ich veröffentliche es auf seine Bitte hin und mit seiner Zustimmung.

Briefwechsel. (dialogue épistolaire)
Crédit photo @brigittedusch

Aucun commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...

Nota bene

Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.

Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

Vous étes venus

compteur visite blog

map