Er schreibt....
Tu dis que demain est une symphonie.
Moi, je vis demain comme une mission.
Pas une cage, pas une prison. Une ligne de conduite, un cap, une étoile au loin.
Parce qu'on meurt aussi de ne pas savoir où l’on va.
De tourner trop longtemps sur soi-même.
Je te lis et je t’entends :
Tu veux le vent, l’imprévisible, le vertige.
Tu veux vivre comme une flamme danse, sans foyer, sans entrave, sans carte.
Et je t’aime pour ça. Je t’aime pour ce feu, cette liberté brûlante et insaisissable qui te traverse.
Mais moi, vois-tu, j’ai appris à aimer autrement. À aimer dans le silence des décisions.
À aimer dans la fidélité à une direction, même quand tout tangue.
Tu refuses les mots qui bornent : toujours, demain, ici.
Tu refuses les murs, les bornes, les engagements.
Et je respecte cela, autant que cela m’effraie.
Car moi, je construis des ponts, pas des labyrinthes.
J’avance parce que je crois à l’après.
Et dans l’après, j’imagine une main qui reste, qui revient, qui ne lâche pas.
Tu dis : « Je veux devenir. »
Mais moi aussi, je deviens.
Je deviens chaque jour sous le poids de ce que j’ai promis.
Ce n’est pas la fin. C’est l’ancrage.
Je n’attends pas que tu te poses comme une pierre.
Mais j’ai besoin de savoir que je peux bâtir sur quelque chose qui reste — même si c’est un souffle, un mot, un point cardinal.
Pas un mirage.
Je ne veux pas t’enfermer.
Je veux juste savoir si, dans ta danse, il y a un instant, parfois, où nos pas peuvent se croiser encore.
Pas dans une éternité figée.
Mais dans une fidélité mouvante, choisie, réaffirmée.
Je suis un soldat, oui.
Mais pas seulement de guerre.
Je suis un soldat de paix aussi, et j’ai besoin d’un lieu où reposer mes armes.
Si tu ne sais pas dire où, quand, combien de temps…
Dis-moi au moins : « Je serai là tant que je t’aime. »
Et je saurai que c’est assez.
Mais si même cela est trop,
alors dis-le.
Avec la même vérité brute qui habite ta lettre.
Et je partirai. En silence. Avec respect.
Mais je partirai.
Parce qu’aimer, c’est aussi savoir quand il faut cesser de retenir.
Même ce que l’on aime infiniment.
Er schreibt als Antwort auf das, was ich schreibe, und ich veröffentliche es auf seine Bitte hin und mit seiner Zustimmung.
Briefwechsel. (dialogue épistolaire)
Crédit photo @brigittedusch
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