Le secret
"Aujourd'hui, je l'écrirai autrement"
Ces quelques mots au sujet de l'article publié dans ce blog à propos du livre "le secret"
Je n'avais pas vu le film... Aujourd'hui, je l'écrirai autrement ce billet, mais comment ?
Me reste l'image du père, celui de l'auteur, assis sur son banc pleurant la mort de son chien, abattu et perdu..
Cette image là peut-être pour comprendre que ce livre n'est pas celui du fils, mais le livre du Père.
Et les images de mon père me revenir en mémoire
Mon père seul, assis des journées entières sur son banc, muré dans le silence !
Un silence choisi, voulu, un acte posé et un refus. Une revanche sur le temps peut-être où il avait du vivre, bouger, parler. Comme si enfin il pouvait se reposer, ne plus faire semblant. Enfin...Il ne voulait plus de l'autre. En était fatigué.
Un refus, le sien, celui de ne plus partager quoi que ce soit avec une humanité qui s'était montré si in humaine. Pour lui, l'homme était sorti de l'humanité,là, à ce moment là, elle était retournée à l'état sauvage, animal.
Il les préféraient aux hommes ! les disaient meilleurs, car ils ne tuaient pas pour le plaisir de la mise à mort...
Mon père, l'homme qui enterrait ses chiens, ses chats, leur offrait une sépulture. Car pour lui l'humanité c'était ça, une revanche aussi ! Celle de ceux à qui les monstres ont tout pris et les ont gommés de l'histoire de la terre, les en ont rayés, les ont anéantis..
Cette Histoire le hantait, mais il n'en parlait pas, les fantômes pourtant rodaient sans cesse, mais il n'en parlait pas, jamais ! Il y avait comme dans l'histoire un secret. Un ? non plusieurs sans doute, et d'autres encore qui ne sont et ne seront jamais décryptés. Il faut en convenir, et en déconvenir !
Terrible et terrifiant secret dont on veut nous protéger, sûrement pour notre bien et nous préserver de la folie et de l'impensé, de l'impensable.
Et nous priver sans vraiment le savoir peut être de ce qui fait notre essence et notre identité.
Curieuse histoire que la nôtre !
Rien, il ne disait plus rien, regardait parfois dans le vide, celui du gouffre d'où il n'était jamais vraiment sorti... Comment avait-il pu survivre à tout ça, pour vivre ?
Je ne sais pas, il ne me l'a pas dit, ne l'a pas dit... Ne pouvait sûrement pas le dire, cherchait-il lui aussi à oublier ?
Sur son banc, fatigué et las, il pouvait enfin se taire...
Je revois cet homme muré dans sa souffrance, dans sa douleur qu'il n'a jamais pu partager. Il m'a fallu du temps pour comprendre ces phrases sybillines à teneur d'oracle, en déchiffrer le sens, accueillir ses colères. Je ne sais si mon père m'aimait, s'il pouvait encore aimer ? Je ne sais ? Le savait-il ?
De ça non plus nous n'avons pas parlé, jamais, si nous parlions beaucoup, ce n'était pas de l'essentiel, une parole peut-être pour éviter la vérité, un discours pour masquer le verbe...
Alors oui, j'écrirai peut-être autrement, différemment ce que j'ai vu, qui n'est pas ce que j'ai lu, qui est autrement. J'aurai une autre lecture du film, ce livre montré à voir.
Le pouvoir de l'image et le pouvoir des mots.... L'un et l'autre, car l'autre est l'un !
http://psychanalyseaujourdhui.blogspot.fr/2008/01/le-secret.html
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Nota bene
Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
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