Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

dimanche 10 février 2008

L'homme : un sujet social

Tout sujet unique et singulier ne peut être, vivre et exister sans l'autre
Il est en perpétuelle inter-action avec son environnement.
Il agit sur le milieu dans lequel il évolue et qui par ailleurs lui envoie des informations.

Tout sujet singulier n'est donc pas seul au monde, et vit dans un environnement en relation avec les autres, ses semblables. Il est nourri et se nourrit de toutes ces interactions.

Il est façonné par les autres.

Dans l'article précédent, j'ai expliqué que l'homme était un sujet tridimensionnel, qu'il évoluait, vivait et existait seulement et seulement si ces trois dimensions étaient en interactions constantes. Qu'elles faisaient de lui un sujet unique, singulier et faisait de lui un TOUT

Un tout qui peut se confronter à son environnement, qui peut affirmer sa singularité au sein de ses semblables, qui peut vivre en relation et fabriquer du lien social...

Nous sommes faits pour vivre avec les autres, nous avons besoin des autres, pour les besoins élémentaires, mais aussi pour penser, imaginer, rêver, devenir et être ce que nous sommes.
L'homme est à la fois, un corps, un cerveau et un psychisme .

Nous sommes un tout, la somme de l'inné (ce que nous avons à disposition à la naissance) et de l'acquis (de que la société nous transmet, ce que nous en apprenons)

Les processus cognitifs permettent les représentations mentales, celles ci sont inscrites dans le concret, elles sont acquises au cours de l'expérience, au cours de notre confrontation au réel, grâce, et avec ce que les autres nous ont apportés, nous apportent et nous apporteront.


Ce que nous sommes, c'est à dire la manière dont on élabore notre propre image, la représntation psychique qu'on en a mèle les registres du réel, de l'imaginaire et du symbolique.
Ces registres ne viennent pas seulement de nous mêmes mais aussi des autres, de la société.

Les autres nous enseignent. Nous avons besoin de nous socialiser. C'est à dire de vivre en et avec la société. Pour ce faire, le tout petit enfant, dépendant de sa mère, apprend peu à peu les régles élèmentaires qui vont lui permettre de vivre parmi les siens, comme un être civilisé.

Nous intégrons et intériorisons peu à peu des normes, des valeurs propres à notre groupe d'appartenance, la famille d'abord, puis un groupe de plus en plus élargi.

Nous apprenons des comportements, qui deviennent réflexes, automatiques, des conditionnements, nous apprenons à réflechir, nous acquérons des connaissances, des manières et des savoirs faire. Des compétences.
L'homme est un être actif, un sujet acteur social qui agit et façonne son milieu de vie.

Il a besoin des autres, mais chacun a besoin de l'autre. Il existe une réciprocité.
On ne peut ignorer l'autre. On doit apprendre à vivre avec.

L'homme ne nait pas social, mais il apprend à le devenir
Et de cet apprentissage, dépend le déroulement de sa vie, de ce qu'il en fera.

l'homme ne nait pas sujet, il apprend à le devenir.
Il le devient s'il prend conscience qu'il est un tout, qu'il est acteur de sa vie, et qu'il est par conséquent un acteur social.

Le chemin peut parfois être long, pour se retrouver sujet, et pour apprendre à vivre parmi les siens.
Il faut parfois aller à la quête de soi même pour comprendre, admettre, accepter et s'accepter.
Ensuite et seulement ensuite, on peut accepter les autres et accepter de vivre parmi eux.
Créer du lien social, être soi même un sujet singulier et accepter la singularité de l'autre, en acceptant de se fondre parmi la foule de ses semblables.
Nous ne pouvons vivre sans eux, mais nous pouvons ne pas en être dépendant.
C'est souvent ce paradoxe qui pose problème, et qui fait que le sujet social, devient un sujet parfois en manque..

Aller à la quête de soi même est une forme de liberté.


Un luxe qui n'a pas de prix, mais un luxe que seul le sujet peut s'offrir, le plus beau cadeau qu'il puisse se faire.

L'homme : un sujet tridimensionnel

L'homme est un tout, mais pourtant il est composé de trois dimensions, inséparables, indissiciables, qui font du lui ce qu'il est : un sujet

Quelles sont ces trois dimensions ?

Un corps
Ce sont les caractéristiques physiologiques, ce qui nous enveloppe, notre organisme,
qui nous permet de nous alimenter, de nous reproduire, c'est ce qui peut se toucher qui peut toucher, qui est visible.
Il peut être défaillant, présenter des maladies

Un cerveau
Il fait de l'homme un être évolué, "supérieur". Il permet les proprétés cognitives, permet au corps de fonctionner

Un psychisme
C'est ce qui nous rend humain, qui fait que l'homme soit un sujet, un être unique, singulier
Il constitue notre identité, il nous différencie des autres.
Même les jumeaux, qui se ressemblent tant ont des psychismes différents.

Ces trois dimensions sont complémentaires, elles sont toujours en interactions, et fonctionnent en permanence.
Elles forment un TOUT.

Pourtant, aussi indissociables soient-elles, il arrive qu'elles soient "étudiées, considérées" séparément..

Ainsi il en va du corps.
La médecine ne considére malheureusement qu'un organe malade, qu'elle dissocie lui aussi du reste du corps. On parle d'un coeur, d'un rein, d'un foie. Tout en sachant que cette admirable machine fonctionne toujours en interaction elle aussi, en interdépendance.
L'un a besoin de l'autre.
Mais la médecine s'attache au dysfonctionnement, à ce qui ne va pas dans cet organe là justement. Sans ce soucier du reste.
L'homme est alors amputé de ses deux autres dimensions.
Nous l'avons démontré dans un précédent article, le sujet est démembré et désarticulé..

Ainsi il en va aussi du cerveau.
organe noble, de prédilection pour les neurologues, la neurosciences
Nous en sommes aux balbutiements, mais on sait dés à présent que le cerveau permet au corps de fonctionner, qu'il permet les activités cognitives, qu'y sont localisées des aires permettant de parler, de marcher, de manger.
C'est fascinant.

Et le psychisme ?
Sommes nous seulement de purs esprits ?
Pouvons nous nous contenter "d'amour et d'eau fraiche ?"
Nos réflexions peuvent elles à elles seules nous faire tenir debout ?
Maintenir notre survie ?
Assurer la reproduction de notre espèce ?

L'homme pour vivre a besoin de son corps dont il se doit de prendre soin, il doit s'alimenter, se vêtir etc.. Le cerveau lui permet d 'agir, l'esprit de penser. Il convient d'en prendre soin également. Comme le corps, il a besoin d'être alimenté et musclé. Le psychisme qui signe son identité, et sa singularité, qui fait de lui un sujet unique, qui fait de lui ce qu'il est.

Le corps a besoin de l'esprit qui a besoin du corps qui a besoin du cerveau qui a besoin de l'esprit qui a besoin.....
En interactions permanentes.... Toujours.... Sans cesse....

Si quelque chose dans ce magnifique rouage bloque quelque part, il ne s'agit pas seulement de trouver où dans une de ces trois dimensions mais de ne pas oublier à quel point elles sont liées
Intimement liées...

Pour former un TOUT. Un merveilleux TOUT.
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Nota bene

Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.

Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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