Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

mercredi 15 mai 2013

Changer

Changer, vouloir changer, modifier, être autrement
Mais être comment
Devenir autre ? Quel autre
Je est un autre ; déjà.
Nous vivons l'impermanence et l'impermanent, le changement est ancré dans le temps, l'espace, nul seconde ne ressemble à la précédente, pour qui sait y voir, y prêter attention
Changer, tout, ou simplement un détail, le détail, celui dont on ne veut plus, aujourd'hui, mais qu'en sera t-il demain ?
Car demain est un autre jour, aussi, autre, changé, différent, pas le même.
Alors changer quoi ?
J'entends souvent, "je fais des efforts, pour changer"
Sous entendu, "ce que je suis ne va pas, ne convient pas, je vais y remédier, le changer, le transformer, devenir autre, mieux peut-être, plus acceptable, pour les autres, ceux qui me le demandent, pour moi aussi peut-être un peu ?"
Ce changement là ?
Renoncer alors à une part de soi même, celle qui ne plait pas, qui ne va pas, qui ne va plus, la jeter en pâture, à la poubelle comme ces vieux vêtements dont on ne veut plus, car ils sont trop courts, trop vieux, pas assez à la mode, encombrants...
Mais est-ce aussi simple ?
Changer tout ça ! se relooker, changer de maquillage, de garde robe, de coupe de cheveux de couleurs, de teinte, édulcorer, éclaircir, foncer, rendre plus présentable, plus convenable, plus adapté.
Nous y voilà, il faut du temps souvent, mais adapté, revient souvent aussi, faire fi alors de sa singularité pour mieux se fondre et se conformer, ne plus être vu, ou être moins vu, disparaitre peut-être derrière un masque, se fondre dans la masse jusqu'à la transparence, jusqu'à l'oubli
Oubli de soi : Qu'il en soit ainsi
Les cognitivistes et les sciences cognitives parlent de conditionnement, de comportements appris, et qui donc se désapprennent, il suffit de vouloir, de s'entrainer et de s'exposer pour changer, tordre le cou d'un seul coup à ses sales et mauvaises habitudes qui empoisonnent la vie du sujet.
Conditionnement, oh combien le mot est juste, combien le "maux" est précis !
Examinons un peu le mot conditionnement, condition : si. Si cette situation se présente, arrive cette réponse, ainsi en va t-il concisément du schéma pavlovien. Donc on peut à force d'exercice changer la réponse, en trouver une autre : Changer, déconditionner.
Mais c'est omettre la question essentielle : pourquoi justement cette réponse là face à cette situation là ? Car c'est ce qui est intéressant et qui interpelle vraiment. Les cognitivistes se heurtent au roc du conditionnement/déconditionnement et se gardent bien de se demander pourquoi. Se rendre à l'origine, à la racine.
Changer ! Quelques séances de thérapies soit disant transforment le sujet, lui suppriment parait-il sa phobie, son sympôme
Le symptôme qu'on assassine, qu'on tue ! Le crime presque parfait ! Presque car la trace subsiste, celle justement qui  nous conduit si on sait suivre le fil, creuser plus profondément nous mène au pourquoi...Peut-être. Ce que la psychanalyse qui ne vous promet pas de transformer, de changer le sujet, permet....
Et c'est là toute la différence. C'est là que tout se joue ! Ou pas
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Nota bene

Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.

Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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