Dormir c'est mourir
Alors j'ai bien le temps
Je ne veux pas dormir car je ne veux pas mourir
Je ne sais où je vais quand je ferme les yeux
J'entre dans un monde inconnu qui me prend et m'emmène loin des terres familières?
Je ne sais si j'en reviendrai
Je ne le sais jamais
Dormir c'est laisser, tout derrière moi,
C'est partir sans vraiment savoir où ni pour combien de temps
Alors j'ai bien le temps
Dormir c'est mourir
Ne serait-ce qu'un moment
Quelques heures volées, perdues à tout jamais
Car je ne saurai jamais vraiment où je suis allé
Où je me suis égaré
Je ne peux pas semer de petits cailloux pour retrouver le chemin
Celui de la lumière qui s'éteint
Dormir c'est mourir
C'est la nuit
C'est le noir
Et j'ai peur du noir
Comme j'ai peur de la mort
Alors il sera bien temps de dormir
Car maintenant je veux vivre
Brigitte Dusch psychanalyste historienne : Bribes in "Les Nouvelles d'Arsel"
Crédit photo : Brigitte Dusch
L'Etre humain est unique, chaque rencontre est unique, c'est un éternel recommencement, une aventure nouvelle à chaque fois
Psychanalye Aujourd'hui
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne
Accompagner le désir d'être Soi
"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir
Mon livre : "j'aime ma vie"
vendredi 29 décembre 2017
lundi 18 décembre 2017
ll y a le souvenir
Se souvenir des beaux moments, des belles choses, des bons instants, des bonheurs.
Souvenir ! que de trahisons on commet en ton nom.
Trahisons dont nous ne sommes ni vraiment coupables ni tout à fait responsables. C'est que l'lnconscient fait des siennes et nous joue des tours, il s'amuse bien avec notre mémoire, l'arrange pour nous arranger au mieux de notre passé pour que le présent nous soit plus supportable, plus tenable, pour que nous puissions construire sans trop de bleus notre futur, notre demain déjà fragile.
Souvenirs brodés mais pas bradés pour soutenir le présent et construire l'avenir avancer ainsi en s'arrêtant quelques instants pour questionner cette mémoire avant qu'elle ne nous laisse en plan définitivement.
Attention fragile ! Le souvenir n'est qu'une trace, mince parfois inscrite au fond de la mémoire, c'est ce qui reste d'un ressenti, d'une perception parmi d'autres. C'est ce mince filet que nous avons conservé au fil et au fi du temps. Nous l'avons préservé, subit, et nous avons ce pouvoir de l'activé,de le rescuciter.
La perception est singulière, le souvenir aussi. Ce que nous ressentons au contact des faits, de la relation qu'on nous en fait n'appartient qu'à nous. A cet évenement se mêlent tant d'autres choses qui font que nous sommes ce sujet unique ce "je est"'. Alors notre souvenir, nos souvenirs sont singuliers et n'appartiennent qu'à nous, finalement qu'importe la fidélité, à la mémoire et aux faits ! De quoi nous souvenons vous ? Que soutenons nous dans ce rappel, dans cette représentation d'un temps passé dont nous avons gardé le goût et l'image. Un goût de miel, le plus souvent, même si certains souvenirs sont amers, difficiles et douloureux. ll y a une certaine nostalgie de cet instant furtif, revenu car rapporté au présent par notre seule volonté.
Tu te souviens ? Je me souviens. ll faut alors lâcher prise et accepter de retourner là bas et de se fondre dans un décor désuet qui fut le nôtre alors !
Non, bien sûr que non, nous ne pouvons attester de sa vérité ; mais celle ci importe t-elle ? Et à qui ? Comment construisons nous ces souvenirs ? Comment les agençons-nous? Les bricolons-nous pour qu'ils tiennent debout aujourd'hui, comment notre mémoire aussi infidèle, inconstante soit-elle agence t-elle tout ça pour tisser une histoire cohérente avec toutes ces bribes, ces morceaux qu'elle rafistole comme elle peut en les ravaudant de fils blancs
Car :les coutures du souvenir ne sont pas invisibles, elles sont même les cicatrices voire les preuves de leur réalité, de leur exisitence, même s'ils se forment et se déforment lorsqu'ils adviennent.
Laissons venir, laissons aller et saisissons au vol le parfum de cet instant, c'est bref et fugace, ça file entre les doigts, ça s'effiloche et parfois il n'en reste plus rien ; l'usure a fait son effet.
La réalité brute est parfois brutale qui se loge au creux de la mémoire, qui reste.
Reliquat.
Brigitte Dusch, psychanalyste historienne
Crédit photo : Brigitte Dusch (collection personnelle)
samedi 16 décembre 2017
Lune noire
Une lune noire
Celle du sommeil
Qui ne vient pas, qui ne vient plus
Un cri dans la nuit
D'espoir et de désespoir
Il ne dort pas
Un cri qu'on n'entend pas
Dormir c'est mourir un peu
Etre réveillé ; être vivant
Mourir c'est dormir toujours
Et si je ne me réveille pas ?
L'enfant ne veut pas dormir
Il ne veut pas de ce sommeil là
Profond comme le désespoir
Celui qui l'entraine si loin du jour et de la lumière
Celui qui l'emmène vers les ténèbres
La solitude de la nuit noire
Sans soleil, sans étincelle
Une lune noireL'enfant rêve qu'il ne dort pas
Il dort et ne rêve pas
Il ne s'endort pas car il a peur, il craint que la mort ne vienne le prendre pour l'emporter au loin
Tout au loin, à l'autre bout de la terre, où le soleil ne vient pas
L'enfant ne dort pas, ne veut pas du sommeil
Il lutte de toutes ses forces, rester éveillé, rester en vie !
Lune noire !
Celle du sommeil
Qui ne vient pas, qui ne vient plus
Un cri dans la nuit
D'espoir et de désespoir
Il ne dort pas
Un cri qu'on n'entend pas
Dormir c'est mourir un peu
Etre réveillé ; être vivant
Mourir c'est dormir toujours
Et si je ne me réveille pas ?
L'enfant ne veut pas dormir
Il ne veut pas de ce sommeil là
Profond comme le désespoir
Celui qui l'entraine si loin du jour et de la lumière
Celui qui l'emmène vers les ténèbres
La solitude de la nuit noire
Sans soleil, sans étincelle
Une lune noireL'enfant rêve qu'il ne dort pas
Il dort et ne rêve pas
Il ne s'endort pas car il a peur, il craint que la mort ne vienne le prendre pour l'emporter au loin
Tout au loin, à l'autre bout de la terre, où le soleil ne vient pas
L'enfant ne dort pas, ne veut pas du sommeil
Il lutte de toutes ses forces, rester éveillé, rester en vie !
Lune noire !
Brigitte Dusch, psychanalyste historienne, in "Les nouvelles d'Arsel"
Crédit photo : Brigitte Dusch
Crédit photo : Brigitte Dusch
dimanche 3 décembre 2017
Rendez-vous manqué.
ll est souvent là où on ne l'attend pas, jamais où l'autre pense qu'il est ou pourrait être.
L'autre attends mais ne le voit pas car il n'est pas là
Du moins tout à fait
Pas très loin certes
Mais pas ou bon endroit
ll attend et ne voit pas l'autre
Car l'autre n'est pas au même endroit.
L'attente est longue, stérile parfois.
ll se demande et ne comprend pas
L'autre est dans le même cas.
Pourquoi n'est-il pas là ? C'est bien l'endroit. C'est bien le moment, c'est bien ça
Parfois cet autre doute de lui même
Et l'attente, longue et difficile devient question ; reproches et puis colère
Ais je été assez précis ?
Parfois l'autre doute de lui même
S'interroge puis se dit que c'est toujours comme ça
ll se sent alors envahi par une grande lassitude, englouti par la tristesse, par le manque et l'incompréhension
On ne s'est pas encore compris
Le Mal entendu
Ca ne fait pas du bien puisque c'est mal entendu
Ou mal dit
Bref....
ll attend
L'autre attend
Pour rien
Comme à chaque fois
L'un et l'autre ne se comprennent pas
C'est raté
Le rendez-vous est manqué
La rencontre n'a pas eu lieu !
Encore
Et chacun repart de son côté. Sans avoir pu se trouver ou se retrouver.
Brigitte Dusch, psychanalyste, historienne
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Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.
Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.
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Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.