Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

mardi 17 novembre 2009

Sublimation

mercredi 25 novembre 2009, à 10:48, en hommage mes amis artistes... Publié sur Analyse et thérapies aujourd'hui

Elle ne peut être que sublime. Forcèment sublime, au sens durassien, sublimissime

Bien heureuse sublimation, béni soit celui qui parvient à sublimer !
Mais sublimer quoi ?
Plus heureux alors que le malheureux qui ne peut montrer à voir que ses symptômes, témoins de sa souffrance et de son mal aise. Névrose, chargée d'angoisse et de culpabilité ?
Heureux alors celui qui a pu transposer aussi vite, aussi rapidement, qui a pu sublimer ses pulsions...
Qui a su dévier ces pulsions là en un "sentiment supérieur"... Qui a pu tirer sa force de ces pulsions là, pour créer, qui a pu les déplacer pour investir des "objets socialement valorisés"
Pulsions ? Pulsion ? Pulsion sexuelle.. déplacée vers un but non sexuel, autre....

Sublimation... J'aime m'arrêter aux seuls mots. Et celui ci est merveilleux, dans la forme, dans le fond, dans le son... Il est beau. Esthétique. De l'art à lui tout seul !

J'aime sa représentation...En fermant les yeux on imagine la sublimation d'un corps qui de l'état solide passe à l'état gazeux... Triviale réalité, mais elle l'est souvent ! Il suffit d'ouvrir les yeux pour s'en convaincre
Pourtant ! Transformation de la matière, rapidement, en direct.. On ne passe pas par la case fusion, ni vaporisation. Une sorte de tour de magie ! Magique !
Oui, il y a quelque chose de magique et de merveilleux dans le mot et son acception.... Une sorte d'alchimie dont personne n'a le secret. Ou si peu....

Le secret ? Celui de cette recette un peu spéciale où l'on dévie sa pulsion... Déviation singulière qui satisfait la libido par la création. Création d'un objet, d'un texte, d'une matière alors ?
Pas d'angoisse ni de culpabilité,mais au contraire la satisfaction esthétique... une sorte de contentement intérieur, un bonheur intense.. ..Fonction cathartique... Bénéfice narcissique... Un bonheur ?
Celui de la pulsion assouvie. .De la passion ?

Une jouissance, une tension extrème, l'excés de cette tension là..Au delà du "principe de plaisir" , qui celui là, ne peut satisfaire que celui qui aspire à la sécurité, à la routine, qui vivote... Mais n'ose pas oser ! N'ose franchir cette ligne là... Non il se contente du "juste ce qu'il faut", cela lui suffit !
Parfois ce même regarde cet autre là, qui a franchi.. Qui a osé passé au feu rouge... Se dit qu'il aimerait bien, qu'il ferait bien... Mais n'acte pas. Reste fixé là... Mais éprouve une sorte d'envie pour celui qui a osé...Peut-être se contente t-il de son "sam'suffit" et se réfugie dans sa névrose toute ordinaire... ?

Sublimation...

Sublimation ? Où se situe t-elle alors ? Est-ce le chemin qui mène au résultat, ou le chemin lui même ? Ce cheminement intérieur, cette sorte d'ébullition intense, où tout semble permis, où l'accés au Savoir, au Tout, à la Connaissance, à la Lumière, au Soi nous est offert.
Ouverture sur l'Univers, et l'Infini... Etre dans l'infini...Parler un autre langage, un au delà de la langue, celui universel de la Création, qui pourtant n'est accessible queseulement parfois..

On ne sublime pas toujours ?

Un moment spécial et singulier qui ad vient, cadeau de l'Infini à celui qui est au rendez vous. A celui qui ouvre sa porte, sans crainte ni angoisse, à celui qui pense que tout est possible, que Tout peut-être, parce que Tout est. Il suffit d'en saisir un peu.. A sa manière, à sa façon...
Prendre les yeux fermés le chemin des Possibles, aller, avancer...Croire peut-être ? Avoir cette foi là ?
Ce moment fort, puissant et intense où Tout est possible car celui qui crée ne fait plus qu'un avec ce Tout là. Pourtant il n'y a pas de fusion.. Symbiose, non... trans fusion ?
Comme si cette force détournée de la matière se transformait... Comme si ce Tout pour un instant était limpide,accessible à sa conscience humaine, qui d'un seul coup devient in humaine, sur humaine...comme si toutes les réponses aux questions étaient données d'un seul coup..

Une sorte de Paradis, mais pas artificiel, au contraire...Au delà de l'artifice, au delà, du dicible, de l'imaginable...
Rencontre fugace avec un "au delà de soi" . Moment bref, intense et inoubliable, qui transforme en effet le sujet : Le Sublime....
Un état de grâce.. Les mots n'existent pas pour décrire ce bonheur là, cet état là.. Cet état où tout arrive, où la création ne puise pas son inspiration, mais où celle ci semble insufflée par ce Tout. Ce tout accessible seulement quelque fois.. Si on y prend garde...Si on laisse la faille.. Si l'on accepte cette rencontre singulière.
Un cadeau inestimable... Se laisser aller... Laisser venir, laisser parler... Laisse ad venir..

Sublimation évoque chez moi une lumière. Une lumière dans le noir qui jaillit. La Lumière... peut-être cet inconscient collectif dont parle Jung (dont je ne suis pas familière).
Ma propre définiton de la sublimation pourrait être "tutoyer le ciel et danser avec les étoiles !"
Ceux qui ont franchi cette ligne... Ceux qui ont vécu cette expérience singulière... Qui ont fait quelques pas de tango avec les astres se reconnaissent, je l'ai dit, déjà... Une lueur dans les yeux de ceux là. De ces mêmes qui ont ouvert la porte, sur le Ciel, et son immensité... Dans leurs yeux brillent pour toujours cet infime étincelle qui fait que l'autre sait...

Freud, malheureusement, n'a pas vraiment poussé plus loin la porte ni ses investigations. Trop "dans le désir" sûrement à faire de sa découverte une science.
Lacan a voulu décoder l'inconscient.. "Structuré comme un langage"..le lisant comme tel, lui faisant rencontrer la linguistique..Entre autre ?
Comment déchiffrer ce qui nous échappe ? Puisque l'inconscient nous échappe ?
L'inconscient est un territoire bien obscur, un vaste continent inexploré, inexplorable peut-être, qui ne nous livre que ce qu'il veut bien nous livrer. Nous offrant sûrement des cadeaux. Encore suffit-il de les voir et de les accepter.
La sublimation en est un, sans aucun doute !

Ecrit et publié par B.D
A ceux, qui à travers ses lignes, se reconnaîtront, trouveront écho...A vous !

Black trip

On se dit qu'il serait bien d'en finir. Que de cette manière là, enfin on serait tranquille.
En finir ! Définitivement avec tout ça. Que la vie est un enfer et que nulle part ailleurs, si toute fois ailleurs il y a ça ne peut être pire

Parce que le pire est ici, le pire est ce qu'on vit, tous les jours, depuis des jours et des jours... A n'en plus finir, à n'en plus conter, à n'en plus compter

D'ailleurs on ne les compte même plus, ni les emmerdes, ni les jours. A chaque jour suffit sa peine, même pas ! Puisque ça ne finit jamais.. Inlassablement, jour, nuit, jour, etc... S'il existait un entre deux, cet espace là aussi serait envahi...
Parce qu'il n'y a pas de place pour autre chose, ça tourne en boucle, et on aimerait, voudrait de toutes ses forces que ça s'arrête, que ça arrête...En fin !
Pour avoir peut-être enfin la paix, le silence, le silence de l'âme, le silence de l'esprit. La paix
Mais ça tourne, tourne et recommence sans fin, sans limite, sans arrêt..
On n'en peut plus, on ne trouve plus les ressources, les capacités pour faire face, pour s'adapter, pour ajuster. Pour montrer, à l'autre, à soi, montrer à voir !
Toute l'énergie passe à cela, trouver la stratégie pour faire face, pour affronter, pour se battre. Pour pas même gagner, mais sortir pas trop meurtri du combat.
Pas trop amoché, du moins que ça ne se voit pas trop..
La lutte est âpre et on sent bien qu'on est pas de taille, on se dit qu'on ne l'a jamais vraiment été, on se dit qu'on a fait semblant qu'on a pu tenir les quelques rounds sans trop montrer.. Sans trop montrer à voir.
Mais cette fois, on a envie que ce soit le dernier, qu'on compte jusque trois, et que c'est soit fini, fini pour de bon. On se dit qu'enfin de l'autre côté enfin on sera libre, qu'il n'y a rien, et que rien finalement ce n'est pas rien, et on n'aspire plus qu'à ce rien
On se dit que finalement c'est pas difficile, même que c'est facile, il suffit de fermer les yeux, de laisser, d'entendre...Un... deux... ne pas faire l'effort de bouger, de se relever, non de rester au sol, et d'entendre enfin le trois. Fin du match ! End game !
C'en est fini, pour de bon, cette fois..
Mais on pense, on se dit que peut-être on pourrait se rater... Et que..
On pense à toute cette merde qu'on va laisser à ceux qui reste... Et que
Mais on pense à toute cette peine qu'on va faire, parce qu'il y a quand même ... Et que
Mais on pense à ceux qui ont peut-être besoin de nous pour continuer à... Et que
Mais on pense, en boucle, et ça ne s'arrète pas, on n'arrive pas à y mettre fin
.....Deux.... Alors lentement, on se bouge.. on relève la tête le reste du corps, et dans un terrible effort
Il n'y aura pas trois !
Jusqu'à la prochaine fois !
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Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.

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Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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