Psychanalye Aujourd'hui

Le blog de Brigitte Dusch psychanalyste historienne

Accompagner le désir d'être Soi
Le sujet humain est singulier, son histoire est unique, l'analyse lui permet de partir à sa rencontre et de tisser les liens, de prendre rendez-vous avec soi.

"J'accepte la grande aventure d'être moi". Simone de Beauvoir

Mon livre : "j'aime ma vie"

mercredi 13 février 2008

Corps et psychanalyse.

La cure analytique repose sur la parole, l'acte de parole, ou la non parole : le silence.
Le patient/analysant est en principe, (dans la cure type) allongé sur un divan, et ne voit pas le psychanalyste. Il ne peut que s'en représenter la présence silencieuse.
Il parle....libére des maux comme ils lui viennent, "Dites tout ce qui vous passe par la tête"
Ce "ce" passe par les mots.

Mais le corps allongé sur le divan ?
Ce corps qui souffre aussi, parfois, souvent ?
Que fait la psychanalyse de ce corps là ?

En écoutant la parole du patient et seulement la parole, l'analyste oublie t-il le corps ? le refoule t-il ? Ne voit-il pas que du "pur esprit" ?
N'entend-il pas "qu'un flot de paroles sortant de nulle part" ?

Ces paroles prononcées, dites, pleurées parfois sortent de la bouche de ce corps là, allongé sur le divan.

La régle veut qu'on ne touche pas ce corps là, ce serait intrusif, certains mêmes n'acceptent pas de serrer la main de leur patient, refusant ainsi tout contact physique.
Refusent de toucher, et d'être touchés...
Acceptant peut-être seulement d'être touchés par la parole, le dit ou le silence du patient (du moins il faut l'espèrer)
Etre touché et touché est considéré par certains comme un "passage à l'acte", de la part de l'analyste et de l'analysant... Rendant alors toute cure impossible.
Où conduit cette rigidité ? Cette autre forme de dérive ?

On est en droit de se demander ce qui est fait du corps, et de ce qu'il montre à voir au psychanalyste, de ce que ce dernier en fait...
S'il en fait quelque chose ?

On peut aussi penser que le corps est dévolu à la science, à la médecine. Un corps qui se laisse explorer, examiner. Le corps c'est l'organique. Il y a les maladies organiques, qui touchent les organes du corps et les maladies de l'âme, où le corps ne montrent pas de lésions.

Pourtant la psychanalyse ne peut faire abstraction du corps, sinon qu'en est-il du symptôme qui prend racine dans ce même corps ? Ce serait alors esquiver le travail de l'inconscient.
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Nota bene

Ce blog relate des bribes, des vies en respectant l'anonymat, ce l'éthique et la déontologie de ma fonction
Les événements, initiales, lieux, histoires... sont modifiés.

Il s'agit d'illustrer des situations, un concept, une problématique, un questionnement donnant lieu à une réflexion.
Ainsi toute ressemblance, similitude serait donc purement fortuite.

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